Anonyme
1375 - 1400
À l'époque gothique, tous les trésors des cathédrales catalanes possédaient deux, trois ou plus évangéliaires avec des couvertures en argent historiées, où l'argent blanc et doré alternait et qui portaient souvent des inscriptions ciselées sur un fond d'émail transparent vert ou bleu. Le 'codex argenti' de la Cathédrale de Vic, ou évangéliaire pontifical, montre sur l'avers le Calvaire et, sur l'envers, Jésus entre saint Pierre et saint Paul. Ces figures en argent repoussé symbolisent le début de la rédemption et l'institution de l'église de saint Pierre à Rome, comme l'explique l'inscription latérale qui borde l'ensemble. Sur les deux plaques des couvertures apparaît le poinçon de la ville de Vic. Du point de vue plastique et chronologique, cette pièce est à mettre en relation avec la grande croix processionnelle de la Cathédrale de Vic, réalisée en 1394 par l'orfèvre de Vic Joan Carbonell. Il est fort probable d'ailleurs que ces deux pièces aient été réalisées par le même maître car toutes deux montrent que son auteur a eu des contacts techniques avec les réalisations barcelonaises, aux environs de 1400, et possèdent des caractères communs, italianisants, qui se manifestent par des figures à traits grossiers mais expressives et particulièrement ingénues. Au XVIe siècle, vers 1558, le texte primitif des évangiles a été remplacé par une narration plus moderne de l'écrivain Antoni de Vilarreal. C'est alors que l'orfèvre barcelonais Sebastià Roure adapta les anciennes couvertures au nouveau texte comme le prouvent la facture des fermoirs, des encoignures et les renforts.
Salle19 ,Étage2
18 Cuir
19 Orfèvrerie et arts du métal
20 Forge
21 Cerámique
22 Galeries d'étude
Vic
1375 - 1400
Argent repoussé, ciselé, doré et restes d'émail transparent
26,3 x 19,1, x 0,6 cm; 26,3 x 19,1 x 0,15 cm
Provient de la Cathédrale de Vic (Osona)
MEV 2189